La campagne philanthropique de l’Université de Montréal s’appuie sur son réseau de diplômés et de diplômées installés dans le reste du Canada et à l’étranger. Retour sur une année riche en initiatives. 

Sur les 450 000 personnes diplômées de l’Université de Montréal et de ses écoles affiliées, 50 000 vivent hors du Québec. Plus d’une sur dix. Ce chiffre en dit long, non seulement sur l’ampleur du réseau international de l’UdeM, mais surtout sur l’appui dont elle dispose pour se positionner comme un acteur clé à l’international. 

Soucieuse de profiter de ces relais loin de ses terres montréalaises, la campagne L’heure est brave est allée à la rencontre de cette communauté et a mis sur pied trois comités consultatifs internationaux : un en Europe (Paris), un autre aux États-Unis (New York) et un dernier pour le reste du Canada (Toronto). Chargés de structurer l’effort philanthropique dans ces trois régions prioritaires, ces comités exercent déjà une influence sur la dynamique de la campagne. 

Le recteur Daniel Jutras pendant un cocktail
Le recteur de l’Université de Montréal Daniel Jutras pendant un cocktail

Les comités entrent en action 

Les régions d’implantation de ces trois relais internationaux n’ont pas été choisies au hasard : à elles seules, l’Europe, le reste du Canada et les États-Unis abritent les trois quarts de nos diplômées et diplômés établis à l’étranger. L’année écoulée a été l’occasion d’activer leurs réseaux, de recruter les coprésidents des comités États-Unis et Toronto et de mobiliser les troupes en soulignant leur importance dans l’architecture philanthropique de l’Université. 

« En tant que membres du comité consultatif des États-Unis, vous êtes des partenaires essentiels dans cette aventure, leur a notamment lancé le recteur Daniel Jutras en octobre dernier, à l’occasion du premier comité étatsunien. En mobilisant vos réseaux internationaux, vous avez le pouvoir d’attirer l’attention sur notre campagne philanthropique et d’inspirer d’autres à s’engager. » 

Nouvellement nommé, le coprésident Lawrence Johnson a acquiescé. Vice-président Senior et responsable de l’engagement Fintech chez Morningstar, il a donné aux membres sa vision de la campagne et expliqué pourquoi il a accepté le rôle de coprésident aux côtés de Shawn Jacobaccio. « J’ai vu de mes propres yeux comment une éducation de qualité peut transformer des vies, et c’est pourquoi je me suis engagé dans cette campagne philanthropique. Ensemble, nous avons la possibilité de faire une différence tangible pour les étudiants qui suivront nos pas. Que ce soit par des discussions, des partenariats ou des événements, votre participation peut transformer notre vision en réalité. » 

S’il est bien ressorti quelque chose de ces différents comités consultatifs internationaux, c’est cette implication totale de leurs membres dans la réussite de la campagne et la construction d’une culture philanthropique à l’Université de Montréal.

Cocktail des diplômés résidants à l'étranger
Cocktail des diplômés résidants à l’étranger

Un même enthousiasme était palpable dans les propos de Bernard Letendre et Imran Ahmad, nos coprésidents du Comité de Toronto, lors de la première rencontre en novembre dernier. « Bientôt, se sont-ils réjouis, il va devenir complètement naturel pour chacun et chacune d’entre nous de parler de L’heure est brave et des grandes initiatives de l’Université, de faire ressortir l’impact qu’aura cette campagne pour les générations actuelles et futures. Et plus encore : de faire prendre conscience du soutien dont l’Université doit bénéficier pour continuer d’offrir au Québec et au monde des solutions aux enjeux les plus importants.» 

Même message d’espoir de l’autre côté de l’Atlantique, où Suzanne Lévesque et Marc Deschamps, notre coprésidente et notre coprésident du comité Europe, ont poussé les membres à s’engager auprès de leur alma mater. « Chacun de vous joue un rôle essentiel dans cette initiative. En tant qu’ambassadeurs de notre université, il est fondamental que vous vous engagiez activement dans nos efforts », a insisté la première. «Votre présence ici témoigne de votre engagement envers notre université, et votre diversité de perspectives et de compétences est notre plus grand atout », a complété le second.  

À la rencontre des diplômées et diplômés 

Mais la mobilisation de l’écosystème de nos diplômées et diplômés basés à l’étranger ne dépend pas que de ces comités consultatifs. Elle se joue aussi dans des rencontres directes. Ces échanges permettent à l’Université de mieux faire connaissance avec celles et ceux qui ont fréquenté ses bancs, de contribuer à resserrer les liens avec eux, de comprendre leurs enjeux et leur contexte de travail, mais surtout, de leur exposer la vision de leur alma mater dans le cadre de la campagne et pour le monde de demain. C’est vrai des cocktails de diplômés organisés cette année à New York, Toronto, Paris ou encore Londres. Et encore plus des “missions” organisées par l’Université. 

Les discussions de mai dernier avec les udemiennes et udemiens qui travaillent pour les fleurons technologiques californiens ont ainsi été particulièrement fructueuses. Elles ont permis aux délégations de l’Université, de Polytechnique et de leur Institut multidisciplinaire en cybersécurité et cyberrésilience (IMC2) de prendre le pouls des gradués sur les questions relatives à l’intelligence artificielle et à la cybersécurité. 

À l’occasion de plusieurs tables rondes organisées chez Apple, Google et Meta, il a été rappelé non seulement l’excellence des recherches entreprises à l’Université, mais aussi sa position de chef de file dans le développement d’une IA responsable et son vif intérêt pour tous les enjeux éthiques reliés aux nouvelles technologies. Toutes les interlocutrices et tous les interlocuteurs se sont retrouvés sur un point fondamental : la nécessité pour la science de servir le bien commun. 

De gauche à droite : Michael Pecho, vice recteur à la philanthropie ; Michael Penner, président de Partners Group Canada ; Valérie Amiraux, vice rectrice aux partenariats communautaires et internationaux
De gauche à droite : Michael Pecho, vice recteur à la philanthropie ; Michael Penner, président de Partners Group Canada ; Valérie Amiraux, vice rectrice aux partenariats communautaires et internationaux

En novembre dernier, l’organisation à Londres d’un panel sur les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) a rencontré un succès équivalent. Fort de son don à l’Université de Montréal qui a permis la création de l’Institut Michael D. Penner sur les enjeux ESG, Michael Penner était présent sur le panel, aux côtés du coprésident du comité Europe Marc Deschamps et du doyen de la Faculté des arts et des sciences Frédéric Bouchard. La discussion s’est déroulée en présence du haut-commissaire du Canada à Londres Ralph Goodale et a permis de sensibiliser les diplômées et diplômés présents sur le rôle fondamental joué par l’Institut Penner pour le développement durable. 

Au croisement de l’Université de Montréal et d’autres établissements universitaires, cet institut s’affirme comme l’une des références dans la recherche interdisciplinaire pour rendre le monde plus soutenable. Ce fut l’occasion de remercier Michael Penner pour sa contribution inestimable à ce combat et d’ouvrir des portes pour trouver, auprès des personnes invitées, de nouveaux financements.  

Université de Montréal et du monde 

Tout au long de cette première année de campagne, l’UdeM a pu constater que, malgré la distance, les liens avec ses diplômées, diplômés et bénévoles établis à l’étranger demeuraient profondément ancrés. Leur alma mater a joué un tel rôle dans leur trajectoire personnelle et professionnelle, qu’il leur est presque naturel de s’engager à ses côtés. Non seulement les valeurs portées par l’UdeM les rejoignent, mais sa capacité à rendre le monde meilleur leur apparaît comme une évidence. 

Que ce soit dans le domaine de la recherche, des savoirs ou de l’innovation, toutes ces personnes, tous ces bénévoles forment le poste avancé du rayonnement du Québec et du Canada à l’international. Dans une opération philanthropique aussi ambitieuse que L’heure est brave, c’est un atout maître. Et la preuve que cette campagne est bien celle de l’Université de Montréal et du monde.