Pour fêter le lancement de sa grande campagne philanthropique baptisée L’heure est brave, l’Université de Montréal a tenu à marquer le coup avec un événement qui fera date.

À l’entrée du campus MIL, c’est une immense horloge blanche et noire qui nous accueille en ce matin du 15 février. Dans son prolongement, une sorte de court tunnel du temps pavé d’une sorte manifeste. On le traverse, pour finalement déboucher sur l’atrium orné pour l’occasion d’engrenages et de ressorts. Le ton de l’événement est donné : il est l’heure. 

C’est ce thème du temps – du temps qui passe, du temps qui presse – que l’Université de Montréal a choisi pour lancer sa nouvelle grande campagne philanthropique. Après avoir entretenu le suspense des jours durant, autour d’affiches où les crises semblaient rythmer la course des aiguilles, la scénographie de l’événement indique désormais une volonté de reprendre le contrôle de la montre. D’appuyer sur pause et d’accélérer en même temps. 

Lire aussi : notre communiqué de presse sur le lancement de la campagne.

« Du jamais vu pour une université francophone »

Daniel Jutras, recteur de l’Université de Montréal.

« On sent que les choses ne tournent pas tout à fait rondement, que c’est chacun pour soi, que la vérité et la raison ne triomphent pas toujours, reconnaît le recteur Daniel Jutras au moment d’introduire l’événement (voir photo ci-dessus).  Partout, on attend un changement. Eh bien, nous, on a fini d’attendre. Non seulement nous avons commencé à agir, mais nous passons maintenant à la vitesse supérieure. Le changement, on va le faire ensemble. »

Fièrement affichés par le recteur, les deux objectifs de cette campagne sont à la hauteur des enjeux de l’heure : 1 milliard $ collectés et 200 000 gestes d’engagement de nos diplômés envers l’université (en savoir plus).  « Je vois de l’étonnement sur certains visages… sourit le recteur à l’annonce de ces chiffres. Un milliard de dollars. C’est du jamais vu, pour une université francophone, ici au Québec comme ailleurs. Mais c’est là que l’Université et la société québécoise sont rendues. »  

La vidéo de campagne démarre sur les écrans de l’atrium. Frissons. Ses 60 secondes, vibrantes, galvanisantes, passent comme un souffle et emportent l’adhésion des 310 personnes présentes. Son slogan final, surtout, claque comme une évidence et un appel au rassemblement : L’heure est brave

« Lorsqu’on nous a présenté le concept de L’heure est brave, je m’en souviens, les 13 ambassadeurs et ambassadrices de la campagne ont compris qu’il se passait quelque chose, se souvient Sébastien Benoît, animateur du jour et ambassadeur d’influence lui-même. On sentait bien que l’Université avait décidé de bousculer les codes. De secouer la cage. Mission réussie, non ? » 

En renversant le g de “grave” pour former le b de “brave”, le nom de la grande campagne de l’UdeM ne se contente pas d’identifier les problèmes ; elle appelle à se retrousser les manches. Ensemble.

Regarder aussi : l’enregistrement de tout l’événement de lancement.

Fabriquer du nous

Le combat contre l’adversité, l’université compte le mener avec des partenaires comme HEC Montréal, Polytechnique Montréal ou nos établissements de santé affiliés, dont le CHUM, le CHU Sainte-Justine et l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont. Elle compte aussi le mener sur quatre fronts, quatre piliers qui se complètent et sont autant d’enjeux présents et pressants : 

  • La qualité de l’expérience étudiante ; 
  • La création, la découverte et l’innovation pour le bien commun ; 
  • La santé des humains, des animaux et de la planète ; 
  • L’épanouissement des communautés. 

Ces quatre piliers sont là. Ils occupent l’espace de l’atrium, de sorte que la foule puisse circuler de l’un à l’autre et mieux comprendre ce qu’ils soutiennent. Un petit arbre à vœux accompagne chacun d’entre eux, pour que les invités y suspendent leurs souhaits pour le futur de l’université. Les deux scènes mobilisent quant à elles l’attention du public en l’obligeant à un va et vient continuel de l’une à l’autre.

On sent bien que tout, dans le choix des mots comme dans la disposition de la pièce, est pensé pour favoriser le mouvement, inciter à l’action et créer du collectif.  

Michael Pecho, vice-recteur des relations aux diplômés et à la philanthropie.

« L’université – c’est sa vocation et sa racine latine – c’est la somme de toutes choses, rappelle le vice-recteur aux relations avec les diplômés et à la philanthropie Michael Pecho (voir photo ci-dessus). C’est ce qui unit et réunit. Elle unit les savoirs qu’elle dispense, elle unit celles et ceux qui la composent, elle unit la société derrière un idéal. Autrement dit : elle fabrique du nous. » 

C’est ce nous qui va être célébré tout au long de l’événement. C’est lui qu’on entend dans les 131 000 gestes d’engagement déjà enregistrés et les 598 millions $ déjà collectés. C’est lui qu’on entend, aussi, dans l’annonce des dons du chancelier Frantz Saintellemy, de l’ambassadeur Julien Brisebois, de la co-présidente Marie-Josée Gagnon et du philanthrope Jacques Courtois. C’est encore lui qu’on entend dans l’implication de nos coprésidents et coprésidentes Nicolas Duvernois, Louis Gagnon, Marie-Josée Gagnon et Ravy Por. 

Donner sa chance au futur

La brochure de la grande campagne philanthropique de l’Université de Montréal.

C’est lui qu’on entend, surtout, lorsque la directrice de la campagne, Claude Bernard, imagine les achèvements futurs de l’université, ces défis scientifiques et sociétaux que l’UdeM pourrait relever en atteignant ses objectifs. 

« C’est vrai : aucun futur n’est garanti, admet-elle. Mais le futur n’a d’avenir que si on lui donne sa chance ! Et ce futur, il a le potentiel de se réaliser. Ça dépend de chacun et chacune. De moi, de vous, de nous. » 

À en juger par l’enthousiasme général, la campagne L’heure est brave semble née sous de bons auspices. Mais le plus dur pour elle commence maintenant. Ses ambitions sont élevées, les enjeux auxquels elle s’attaque redoutables. C’est le prix de la responsabilité. Comme le chancelier, Frantz Saintellemy, l’a lui-même lancé après avoir annoncé son propre don : « Pour la jeunesse, pour la société, et au nom de cette éducation qui nous élève, nous devons avoir la bravoure, ensemble, de viser les étoiles. »

Tous les membres du cabinet, ainsi que les ambassadeurs et ambassadrices de la grande campagne philanthropique L’heure est brave.