La rentrée universitaire peut être intimidante, surtout pour les nouveaux étudiants. Cependant, pour la jeune boursière Schulich Leader originaire de Granby, Béatrice Viscogliosi, ce début d’année à l’Université de Montréal (UdeM) a été marqué par une agréable surprise: elle s’y est sentie à l’aise rapidement. «C’est vraiment dynamique, souligne-t-elle. Mes collègues de classe et moi avons des intérêts communs, et cela rend l’adaptation à cette grande université beaucoup plus facile.»

Sa rentrée se distingue particulièrement par l’obtention d’une bourse de 100 000 $, l’une des plus prestigieuses en Amérique du Nord, octroyée par le philanthrope canadien Seymour Schulich. Tout comme elle, 870 leaders ont reçu cet appui financier à travers le Canada depuis 2012 de par leur esprit entrepreneurial et leur intérêt pour un programme de sciences, de technologie, d’ingénierie ou de mathématiques (STIM) dans 20 universités partenaires à travers le Canada.

Réussir sans sacrifier l’essentiel

Bien que certains d’entre eux aient ressenti la pression associée à une telle reconnaissance, notre boursière semble accueillir cet honneur avec calme et maturité. Elle préfère se concentrer sur l’essentiel: son parcours universitaire et ses projets personnels, insistant sur le fait que la bourse ne fait pas d’elle quelqu’un de différent.

Cet été, elle a eu l’occasion de côtoyer d’autres boursiers lors d’un stage à l’UdeM, une expérience qui leur a permis d’échanger sur leurs parcours divers. Cela lui a offert une perspective nouvelle sur les opportunités et les défis qui l’attendent, bien qu’elle garde un regard mesuré sur son propre avenir. Pour elle, chaque parcours est unique.

En dehors de ses études, elle accorde également de l’importance à l’implication communautaire. Consciente de la charge de travail qu’implique un programme universitaire, elle envisage de suivre une session allégée pour préserver un certain équilibre entre études et autres passions.

L’avenir technologique: fascinant mais risqué

En plus de ses défis personnels, cette jeune scientifique en devenir exprime des préoccupations face au rôle de la technologie dans notre société, aux risques qu’elle comporte lorsqu’elle n’est pas encadrée par des principes éthiques solides. Faisant preuve d’un intérêt marqué pour la photonique quantique, elle envisage une carrière en recherche avec quelques appréhensions. «Je performe dans des domaines d’étude technologiquement avancés, mais parfois, cela ressemble à un don empoisonné, affirme-t-elle. La surcroissance, c’est ce qui m’inquiète. Trop d’argent est investi dans des technologies qui, en fin de compte, ne contribuent pas ou peu à la résolution d’enjeux criants de notre société.» Une réflexion qui démontre une maturité rare pour une étudiante qui commence à peine son parcours.

Jouer un rôle dans l’évolution de la société

Malgré ses réserves, l’étudiante reste optimiste quant à la possibilité de concilier ses aspirations scientifiques avec des valeurs plus humanistes. Elle souhaite jouer un rôle dans l’évolution de la société en apportant des solutions innovantes. «Je pense qu’on doit changer notre façon de voir les choses. La solution transcende la technologie, elle est dans le regard que l’on porte sur le monde », dit-elle, espérant que ses recherches futures pourront contribuer à cette transformation.

Entre ses études, son désir de contribuer à la communauté et son engagement à demeurer fidèle à ses valeurs, Béatrice Viscogliosi incarne l’avenir de la recherche scientifique appliquée. Une voie qui s’annonce prometteuse, où les défis ne sont finalement que des opportunités déguisées pour qui possède le talent des sciences.

L’équipe de l’Aide financière et des bourses des Services à la vie étudiante est fière de soutenir la population étudiante de l’Université de Montréal en donnant accès à différentes opportunités de bourses d’études tout au long de leur parcours. Félicitations à Béatrice Viscogliosi pour cette belle réussite!